Burn

26 août 2017

Photos: Benoit Guenot

Text: Palmyre d'Anthenaïse

Au nom de la terre

Été 2017, le golfe de Saint Tropez, une partie du Var et la Corse sont touchés par d’immenses incendies. Des hectares partent en fumée. Des paysages de désolation se trouvent devant nos yeux. On passait par là, avec notre chargement de vins natures, bon touristes que nous sommes, et l’envie d’aller voir, d’aller sentir s’est fait très forte. Par chance, début Aout le feu s’était arrêté net au porte du château Léoube, Rosé de Provence niché entre la mer azur et la terre ocre argileuse. Nous nous sommes enfoncés dans ce qu’il restait de forêt, tout était calciné, brulé. La terre, noire, charbonneuse, avait des aires de fin du monde. Si l’enfer existe, cela devrait ressembler à ça. La fin de journée approchait et on avait dans nos sac à dos, en plus des appareils photos, quelques bouteilles à partager. Grosses quilles de vins natures, on s’est dit que ça donnerait de la force à la terre pour repartir si on lui versait quelques larmes de ces vins sur la tête.

 

La Magma du domaine de Franck Cornelissen, vin issu de vignes poussant sur le versant nord de l’Etna en Sicile, partagera ces atomes, ces molécules à cette terre meurtrie, pour que la vie reprenne au plus vite. Le moment était bien choisi, nous avons versé un peu de chaque bouteilles ouvertes ce soir là:

Nocturne de Jean-Pierre Robinot

Les épines, à quoi servent elles d’Aurélien Lefort

Taurus du domaine de l’Écu

Magma de Frank Cornelissen

 

 

 

 

 

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