La 85 ème Paulée de Meursault
21 novembre 2017
Photos: Benoit Guenot
Text: Palmyre d'Anthenaïse
La la lalalalalère lalala lalala la la lère.
Première Paulée. Première Boom. Premier baiser.
Fin Novembre, le thermomètre indique deux degrés au dessus de zero, le village de Meursault se lève dans une épaisse brume. C’est calme. Ça ne va pas durer. Une rumeur passe dans les ruelles sombres, longe les vieilles bâtisses en pierre, se faufile entre les clos. C’est l’heure de la Paulée.
J’arrive en retard au domaine Chavy Chouet, mon magnum serré contre moi, je lui parle, je le rassure, son heure va bientôt sonner mais quoi de plus beau que de mourir proche de là où l’on à vu le jour: Le village d’à coté, Pommard. Ce Clos des Épeneaux 1990 du domaine du Comte Armand n’aura finalement pas beaucoup voyagé. C’est surement mieux ainsi. Je retrouve Romaric Chavy, sa soeur Mélodie, Héléna et quelques personnes au fort accent nordique attablés dans la cuisine. Premier verre: Dom Perignon 1999. Ça goutte ! Le maitre des lieux nous sert ensuite à l’aveugle un bien joli vin, d’un jaune doré et d’une trés belle harmonie: Meursault jsaisplusquoi 2003. C’est l’heure. Noeud papillon, robe de soirée et mes plus belles nike pour l’occasion. L’équipe arrive! Sous les tables, sur les tables, sur le coté, dans une glacière bien cachées, les grosses bouteilles et les petits Jéroboam s’impatientent. On ouvre !
De notre coté, c’est Chavy Chouet party: Jeroboam de Puligny-Montrachet 1er cru les Champs-Gain 15, magnum de Volnay 15 et magnum de Meursault Narvaux 2005. De quoi faire de beaux échanges avec les voisins. Les plats s’enchainent lentement, laissant le temps de déguster un nombre hallucinant de vins mythiques: Chambolles Musigny les Amoureuse 2005 de chez Mugnier, Meursault les Meix-Chavaux 1982 de Roulot, Musigny 1996 de Comte de Voguë, Meursault Charmes 97 de Mikulski, Montrachet DRC, Bonnes-Mares 2000 de Dujac… Des visages familiers, une parole et les vins s’échangent au rythme du ban Bourguignon. Impossible de tout gouter, impossible de se souvenir de tout. À la table d’à coté, Jean Francois Ganevat nous arrose. Le pinot noir du Jura revient en terre sainte pour prêcher la bonne parole du vin nature. Quelle joie!
19h, nous sommes dehors, la fête se prolonge dans les caves ouvertes de Meursault et puis un peu plus tard, à Beaune avec les plus vaillants. Romain, Félix et Mélodie clôturent avec moi un savoureux lundi.